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Les ruminations

“Lorsque tu as été victime d’une relation toxique et que tu es dans la phase de reconstruction, tu peux passer par beaucoup de ruminations. 

 

Une partie de toi essaie de refaire l’histoire avec des « j’aurais dû » ou « j’aurais pu » ce qui engendre beaucoup de colère, de frustration et un sentiment légitime d’injustice. 

 

Malheureusement, dans ce processus, tu deviens souvent ton propre bourreau car tu entretiens la souffrance en orientant tes pensées vers le passé. 

 

La rumination est finalement une tentative de ton esprit pour réécrire l’histoire. 

 

Étant donné que tu ne peux pas changer cette partie de ta vie, tu restes bloqué dans cette spirale infernale, cherchant désespérément à trouver une issue favorable pour toi sans y parvenir. 

 

Pour t’en sortir, je t’invite à pratiquer l’acceptation radicale de ce que tu as vécu. 

 

L’acceptation radicale ne signifie pas que tu approuves ce qui t’est arrivé ou que tu pardonnes les actes toxiques de l'autre personne. 

 

C’est simplement reconnaître que ces événements ont eu lieu et que, malheureusement, ils font partie de ton histoire. 

 

Accepter cela permet de libérer l'énergie que tu dépenses à lutter contre la réalité et de la réorienter vers ta guérison et ta croissance personnelle.

 

Ensuite, il est crucial de te recentrer sur le moment présent. 

 

Pratiquer la pleine conscience peut t’aider à vivre ici et maintenant, plutôt que dans les regrets du passé ou les angoisses du futur. 

 

Cela implique de porter ton attention sur tes sensations, tes émotions, et tes pensées actuelles sans jugement. 

 

Des exercices simples comme la respiration consciente, la méditation, ou même la marche en pleine nature peuvent t'aider à te reconnecter avec le présent.

 

En parallèle, prends soin de toi physiquement et émotionnellement. 

 

Le processus de reconstruction après une relation toxique peut être épuisant, alors veille à te nourrir de manière équilibrée, à faire de l’exercice régulièrement et à te reposer suffisamment. 

 

Entoure toi de personnes bienveillantes et compréhensives qui peuvent te soutenir et t’encourager. 

 

Parfois, il peut être bénéfique de consulter un thérapeute qui pourra t’aider à travailler sur tes blessures et à développer des stratégies de résilience.

 

Enfin, engage toi dans des activités qui te procurent de la joie et te redonnent un sens de contrôle sur ta vie. 

 

Redécouvre tes passions, explore de nouveaux centres d’intérêt et investis dans des projets qui te tiennent à cœur. 

 

Cela te permettra de te reconstruire sur des bases saines et positives, et de redonner du sens à ta vie.

 

N’oublie pas que la reconstruction est un processus, et qu’il est normal d’avoir des hauts et des bas. 

 

Sois patient et bienveillant envers toi-même. 

 

Chaque pas, aussi petit soit-il, te rapproche de la guérison et de la création d’une vie plus épanouissante et authentique.

 


Le syndrome du sauveur

"Chacun est responsable de lui-même : Le syndrome du sauveur et la réalité de l'autonomie personnelle"

 

Chaque plante a besoin d'une quantité précise d'eau pour s'épanouir. Donner trop d'eau peut en effet être néfaste, car cela peut entraîner la pourriture des racines et la mort de la plante. De la même manière, il est important de trouver un équilibre dans nos relations avec les autres. Donner de manière excessive peut également être préjudiciable, car cela peut épuiser notre énergie et diminuer notre taux vibratoire.

 

Il est essentiel de comprendre que chacun est responsable de sa propre croissance et guérison. Nous devons guérir notre syndrome du sauveur et cesser de nous sacrifier au profit des autres. Tout comme une plante a besoin de puiser dans ses propres ressources pour grandir, chaque individu doit trouver sa propre voie et tirer des leçons de ses expériences.

 

Il est vrai que voir les autres souffrir peut nous causer de la peine, mais il est important de respecter le libre arbitre de chacun. Les personnes traversent des épreuves pour apprendre et évoluer, et en voulant les sauver à tout prix, nous pourrions en réalité leur nuire. Un enfant apprend à marcher en tombant et se relevant, de la même manière, chacun doit trouver sa propre force et sa capacité à surmonter les obstacles de la vie.

 

Il est essentiel de reconnaître que notre énergie est précieuse, tout comme le temps. Elle ne reviendra pas une fois utilisée. Alors réfléchissons à la manière dont nous utilisons notre énergie. Apprenons à établir des limites saines, à prendre soin de nous-mêmes tout en étant présents pour les autres, sans nous épuiser. Trouvons l'équilibre entre donner et recevoir, et rappelons nous que chacun est responsable de son propre chemin vers la guérison et l'évolution.

 


L'hypersensibilité

Etre sensible ou hypersensible est à la fois un handicap et un cadeau.

 

Certains hypersensibles racontent qu’ils ont dû se battre toute leur vie pour être « performants » afin de répondre aux attentes des autres et ce n’est qu’à la retraite qu’ils ont enfin compris qu’ils étaient parfaitement légitimes d’être lents et d’avoir besoin de temps végétatif.

 

Cette plus grande sensibilité contribue le plus souvent à l’enrichissement de la personnalité. Ce n’est que dans des situations difficiles et inhabituelles que cet avantage tourne au désavantage, quand le calme est perturbé par des sentiments disproportionnés.

 

Rien ne serait plus dommageable que de juger cette plus grande sensibilité comme une partie malade de la personnalité.  S’il en est ainsi, on devrait probablement regarder environ un quart de l’humanité comme des cas pathologiques.

 

Le trait de caractère hypersensible n’est pas une découverte récente ; auparavant cela ne portait tout simplement pas le même nom. On parlait par exemple « d’introversion ».  C’est la psychologue et chercheuse américaine Elaine Aron, qui a introduit et décrit le concept des « personnes hypersensibles ».

 

Les hypersensibles ont un système nerveux délicat.  Ils enregistrent plus de nuances et les emmagasinent plus profondément.  Ils sont dotés d’une vive imagination et de grandes capacités de représentation.  Par conséquent les impressions extérieures peuvent déclencher chez eux une très grande diversité de pensées et de représentations.  Leur «disque dur» est donc plus vite plein et ils se sentent  hyper stimulés.

 

Personne n’apprécie d’être hyperstimulé.  Si vous êtes une personne hypersensible, vous atteindrez plus vite que les autres la limite au-delà de laquelle trop de stimulation vous met mal à l’aise. Il faut donc que la personne hypersensible apprenne à rentrer en elle-même, quand trop de choses se passent autour d’elle.

 

La personne hypersensible a du mal à faire abstraction des bruits, des odeurs ou des spectacles déplaisants.  Elle peut être dérangée et irritée par des impressions sensorielles qu’elle n’a pas choisies et qui lui sont insupportables.  Ce que les autres ressentent comme des bruits tout à fait ordinaires, elle les vit comme un abominable vacarme qui perturbe l’équilibre de son système nerveux.

 

Un endroit où passe une musique trop forte, qui ne correspond pas à ses goûts, peut aussi être problématique ainsi qu’un endroit où l’on est trop près les uns des autres.

L’hypersensible a aussi une profonde compréhension de l’autre et est donc vraiment doué pour l’empathie.

 

Il lui est aussi facile de prêter la plus grande attention à ses propres analyses de son propre ressenti.

 

Quand tout se passe bien, sa réceptivité à son environnement devient une véritable ressource.

Beaucoup d’hypersensible ont une conscience très développée et se sentent responsables du monde entier.

 

Quand la personne hypersensible perçoit un malaise, elle se sent obligée de prendre la situation en charge et de mettre aussitôt toutes ses forces à l’améliorer.  Elle écoute les frustrations des parties en cause et essaye de dire des choses positives.  Ensuite, elle s’attaque directement à la résolution du problème.

 

Elles ont aussi la conviction qu’il existe un ensemble qui les englobe et dont elles sont une infime partie. Elles vénèrent souvent la nature et font preuve de beaucoup de connivence avec les animaux et les plantes. La plupart se créent leur propre univers spirituel et butinent un peu partout ce qui leur semble juste et ce qui leur fait sens.

 

Les hypersensibles sont souvent capables d’imaginer toutes les nouvelles possibilités mais aussi tous les échecs.  Ils font sûrement l’examen minutieux d’une situation avant d’oser l’affronter.  Cette capacité les préserve de beaucoup d’erreurs et de malheurs. 

 

S’ils aiment la nouveauté, les choses répétitives les ennuient et trop de routine les rend fébriles. Ils recherchent des découvertes passionnantes. Ils prennent sans aucun doute plaisir à voyager, principalement dans des endroits qu’ils ne connaissent pas. 

 

Enfin, alors que ceux qui se livrent frénétiquement à toutes sortes d’activités s’effondrent parfois s’ils perdent leur travail ou prennent leur retraite, les hypersensibles considèrent cet arrêt de leur profession comme un magnifique cadeau ! En effet, ils vont profiter de cette chance d’exploiter leur créativité en développant d’autres activités qui font sens pour eux ou tout simplement un plaisir inégalable de vivre à leur rythme.

 

Ce profil vous ressemble et vous avez besoin de mieux vous comprendre ?

Faites vous offrir ce très beau livre : Ilse Sand (2017) « Hypersensibles, apprendre à s’aimer soi-même pour être heureux », Editions Josette Lyon

 

Consultation : Nathalie Gaethofs


Pourquoi portons nous des masques lorsque nous nous adaptons ?

La notion de masque en psychologie.

 

Un masque est un comportement, une attitude, que nous développons dans certains contextes, notamment ceux qui sont inconfortables pour nous.  Ainsi, nous montrons une image de nous qui est acceptable ou que nous pensons l’être pour l’autre.

Ce masque dépend de nos apprentissages, de ce qui est convenable ou non selon l’environnement dans lequel nous sommes.  Le problème, c’est que la plupart du temps, nous nous oublions en nous conformant à une version de nous qui est erronée.

En effet, les masques que nous utilisons nous servent à dissimuler une partie de notre être, de nos émotions, de ce qui se passe véritablement en nous, cette partie qui peut être jugée, rejetée. Les masques sont des carapaces qui nous protègent.

 

Ce qui influence nos masques

 

Les masques dépendent généralement de trois facteurs :

  • Le regard que nous avons de nous : nous avons tous une certaine image de nous-même, jugée « bonne » ou « mauvaise », et nous nous estimons en fonction d’elle.  Selon la façon dont nous nous percevons, nous avons plus ou moins confiance en qui nous sommes et en ce que nous faisons.  Si nous doutons de nous, que nous avons tendance à nous dénigrer, critiquer, dévaloriser, il sera plus compliqué » d’affirmer qui nous sommes au grand jour, sans masques.
  • Nos peurs liées à la relation à l’Autre : selon les blessures que nous avons eues par le passé dans nos relations, nous développons des peurs et faisons tout pour nous protéger d’une nouvelle souffrance.  La peur d’être rejetés, abandonnés, humiliés, etc mène la barque.  Pour éviter ce type de situations, nous nous adaptons en nous pliant aux attentes de l’Autre, en devenant un caméléon.
  • Nos interprétations quant à ce que pense et attend l’Autre de nous. Dans nos relations, nous avons tendance à interpréter le jugement que peut avoir l’Autre à notre sujet.  Ainsi l’Autre est perçu comme celui qui juge, celui qui nous juge.  Nous agissons alors en fonction de ce que nous pensons devoir faire ou être pour plaire, quitte à revêtir un masque.

Comment être soi et lâcher nos masques ?

 

  • Apprendre à se connaître davantage et à s’aimer. Nous sommes les seuls à pouvoir évaluer, estimer qui nous sommes véritablement.  Personne d’autre ne peut le faire aussi justement que nous.
  • Identifier l’origine de nos masques. Si nous avons l’habitude de porter un masque aujourd’hui, c’est que nous avons eu toutes les raisons de l’utiliser par le passé.  Quand nous comprenons nos blessures d’antan et pourquoi nous avons eu besoin de nous masquer, de nous protéger, nous pouvons choisir de nous en libérer et de lâcher prise.
  • Avoir une communication plus claire dans nos relations. Lorsque nous hésitons quant à ce que l’autre attend de nous, osons lui demander, pour savoir si c’est en accord avec nous-même.  Donnons nous le droit de dire « non » si cela est plus juste pour nous.

 

Bourbeau, L. (2013). « Les 5 blessures qui empêchent d’être soi-même », Pocket